Mise à jour du site, SIB Institut Suisse de Bioninformatique, 2023

La mise à jour du site https://etalk.sib.swiss effectuée à fin 2023 présente la seconde édition 2015 de ces eTalks. Presque dix ans se sont écoulés depuis leur première édition en 2014: ils sont les témoins d'une étape dans l'évolution en cours des rites funéraires.

Claire Clivaz, cheffe du groupe DH+, SIB, 2023.

Introduction de la deuxième édition, février 2015, Unil

Cette deuxième édition ne comporte pas de modification du contenu des eTalks. Un nouveau design a été mis en place, grâce à Martial Sankar, qui s’est aussi chargé du transfert technique des eTalks, à la suite de Nicolas Budin, et en collaboration avec Marion Rivoal. Cette réédition scelle la collaboration de chercheurs en Humanités Digitales et en bioinformatique au sein de l’Université de Lausanne. Ces compétences sont en train d’être regroupées au sein d’une plateforme de recherche en cours de constitution (DH+). Les éditeurs scientifiques de cette seconde édition restent Claire Clivaz, Nicole Durisch Gauthier, Christine Fawer Caputo et Christian Grosse. La seconde édition technique a été assurée par l'équipe des éditions DH+: Claire Clivaz, Cécile Pache, Marion Rivoal et Martial Sankar. Pour la citation scientifique de ces eTalks:

Claire Clivaz, Nicole Durisch Gauthier, Christine Fawer Caputo et Christian Grosse (éd.), Rites funéraires (eTalks), Editions DH+, Université de Lausanne, 2015.

Introduction de la première édition, avril 2014

A) Pourquoi ce thème ?

La mort est au centre de toutes les sociétés. Quelles que soient les procédures funéraires suivies - de la crémation du cadavre à l'embaumement le plus sophistiqué -, la mort fait l'objet de traitements obéissant aux conceptions que les sociétés se font de la mort elle-même, du devenir du défunt et des relations que les vivants entretiennent avec ce dernier. Si la mort donne lieu à des rites funéraires fort variés, ceux-ci partagent cependant des fonctions communes: prendre acte d’une rupture tout en la dissolvant dans le temps long d’une transition, créer un espace dans le temps ordinaire continu, recomposer du lien social là où la mort a imposé un vide…. Etudier les rites funéraires, c’est donc s’intéresser aux réponses culturelles développées par les êtres humains face à la mort biologique, s’interroger sur les pratiques mises en place pour accompagner les défunts, mais aussi aborder la question du deuil et de la séparation des vivants d’avec leurs morts.

Trois dimensions

Pour transmettre ces connaissances, une nouvelle forme de communication multimédia a été mise au point au sein d’une équipe interdisciplinaire sciences humaines-informatique : «les eTalks», un nouveau nom que nous nous permettons d’utiliser désormais en français. Cette nouvelle forme est décrite plus bas. Quant à leur contenu, les eTalks proposés sont issus de deux cycles de formation continue organisés par l'Université de Lausanne et la Haute école pédagogique du canton de Vaud en 2010 et 2012. Les conférences, données par des professeurs d'université, de Hautes Ecoles ou par des praticiens, s’adressaient à un public provenant d’horizons professionnels très variés (enseignants, agents funéraires, membres du corps médical, représentants des communautés religieuses, etc.). Il est donc à relever que les genres littéraires de ces e-talks varient, depuis la communication académique standard, jusqu'aux témoignages de professionnels engagés sur le terrain.

Pour des raisons de clarté, nous avons regroupé les eTalks en trois sous-thèmes:

1. A la découverte des cultures funéraires

Génératrice de culture depuis la préhistoire, la mort suscite des attitudes et des pratiques diversifiées selon les époque et les sociétés. Les eTalks regroupés ici visent à présenter et à expliquer des pratiques funéraires développées dans trois traditions religieuses distinctes - l’Egypte ancienne, le monde réformé (du XVIe – XIXe siècle) et l’islam – et invitent ainsi à comparer des usages provenant d’horizons culturels très différents.

2. Rites funéraires sur le terrain

Dans nos sociétés très institutionnalisées, la mort et les demandes de rites funéraires qui en découlent ont aussi un impact au sein des établissements professionnels que l’on fréquente à différentes étapes de nos vies. Les eTalks regroupés ici s’intéressent aux rites funéraires et à la gestion du deuil dans des institutions telles que l’école, les établissements médico-sociaux, le monde du travail et les pompes funèbres. Ils joignent des recherches menées sur le terrain et rendent compte des expériences vécues par les acteurs institutionnels confrontés à la mort.

3. Rites funéraires contemporains

Certains déplorent la déperdition des rites funéraires dans nos sociétés contemporaines. Mais en est-il vraiment ainsi ? N’assiste-t-on pas aujourd’hui à une revitalisation des formes rituelles que ce soit à travers la reélaboration de pratiques anciennes ou la création de nouveaux rites ? Les eTalks regroupés ici démontrent en tous les cas une grande vitalité rituelle que ce soit par le biais de la réinterprétation et de l’adaptation des traditions religieuses ou de la créativité dont témoignent des non-croyants. Ils indiquent qu’après un temps marqué par l’éloignement de la mort, nous sommes peut-être engagés dans des formes multiples de réappropriation de cette dernière.

B) Une nouvelle forme multimédia pour transmettre la connaissance : l’eTalk

Cette aventure, initiée en 2010, a été construite peu à peu au sein d’une équipe interdisciplinaire, très attentive aux besoins des chercheurs et des usagers. Elle est en tant que telle le fruit d’une collaboration entre le DHLab EPFL, et le Ladhul, Laboratoire des cultures et humanités digitales, abrité par trois Facultés (Sciences Sociales et Politiques, Lettres, Théologie et Sciences des Religions).

Si le concept de l’eTalk a émergé des idées échangées entre Frédéric Kaplan (DHLab EPFL) et Claire Clivaz (Ladhul, FTSR), il doit énormément à l’investissement technologique de Cyril Bornet (doctorant au DHLab EPFL) et à l’investissement d’accompagnement des auteurs et d’illustration de Cécile Pache (assistante étudiante en FTSR). Christian Grosse (Ladhul, FTSR), Nicole Durisch Gauthier et Christine Fawer Caputo (HEP-VD) ont sans cesse contribué à améliorer le concept des eTalks. Ils sont un vrai produit collectif, à la croisée des compétences. Frédéric Schütz (Wikimédia) a permis d’en assurer le principal de la vérification juridique, et nous remercions également Me Philippe Gilliéron pour son aide ponctuelle. Enfin et surtout, nous savons que ces eTalks sont améliorables, et ne représentent qu’une étape dans l’émergence de nouvelles formes de transmission digitale de la connaissance. Merci de transmettre toute remarque d’amélioration à claire.clivaz@unil.ch.

Nous sommes particulièrement reconnaissant à Frédéric Kaplan de proposer le code en open source pour les eTalks et pour l’éditeur : nous espérons ainsi permettre facilement à d’autres auteurs de créer leurs propres eTalks (merci de vous adresser pour ce faire à frederic.kaplan@epfl.ch pour le code en open source; à claire.clivaz@unil.ch pour le guide d'usage). Nous espérons qu’ils feront florès ! Leurs avantages principaux sont :

Une vidéo youtube vous permet de découvrir efficacement les quelques modalités de l’eTalk : ici.

Enfin, ces eTalks ont suivi un processus éditorial scientifique tout-à-fait classique, avec relecture, vérification et amélioration de chaque eTalk. N’hésitez pas à nous contacter pour nous faire part de vos remarques.

Remerciements

La création de ces eTalks n’aurait pas été possible sans le soutien généreux de la Faculté de théologie et sciences des religions, de la Haute Ecole Pédagogique du Canton de Vaud, et de la Formation continue Unil-EPFL, via les contributions des participants à nos deux formations continues 2010 et 2012 sur les rites funéraires. Nous remercions chaleureusement tous ces partenaires.

Bonne « lecture », bonne découverte des eTalks !

L’équipe éditoriale : Claire Clivaz, Nicole Durisch Gauthier, Christine Fawer Caputo et Christian Grosse, en collaboration avec Cyril Bornet, Frédéric Kaplan et Cécile Pache (édition 2014), avec aussi Marion Rivoal et Martial Sankar pour l’édition 2015.